Nos fondateurs
1790
La tutelle du Campus La Providence est portée par la Société des Filles du Cœur de Marie (F.C.M.) qui est un institut religieux de vie apostolique fondé en 1790 en pleine tourmente révolutionnaire par Pierre Joseph de CLORIVIERE et Adélaïde de CICE.
Adélaïde de CICE (2 février 1791 – 26 avril 1818) veut se consacrer au service des pauvres selon des formes nouvelles dont elle éprouve l’impérieuse nécessité : « Être pleinement religieuse, en plein monde. Elle rencontre à Dinan en 1787, le Père de CLORIVIERE (29 juin 1735 – 9 janvier 1820). Elle lui expose son projet.
Nous sommes en pleine Révolution ! La société est en plein bouleversement, l’Église est mise à l’épreuve (interdiction des vœux religieux, constitution civile du clergé).
Le 19 Juillet 1790, le Père de CLORIVIERE a la soudaine inspiration du projet fondateur des Sociétés du Sacré Cœur de Jésus et des Filles du Cœur de Marie.
Pendant la Terreur, le Père de CLORIVIERE et Adélaïde de CICE se cachent rue Cassette et travaillent clandestinement à développer les deux sociétés.
Le 2 février 1791 naissent 2 sociétés : la société du Sacré Cœur de Jésus et la société des Filles du Cœur de Marie
En 1801, Adélaïde de CICE est arrêtée puis relâchée, grâce aux témoignages des pauvres qu’elle a aidés.
Le Père de CLORIVIERE est emprisonné au temple puis au Kremlin Bicêtre. Après 5 ans, il est remis en liberté. Il se voit chargé de la restauration de la Compagnie de Jésus en France.
1830
Et à Blois… La Révolution de 1830 s’inscrit aussi dans la vie de des congrégations religieuses.
Une jeune fille de 21 ans, Adeline GAUDRON, a obtenu de ses parents l’autorisation d’entrer chez les Religieuses du Sacré Cœur. Devant les événements, ils s’y opposent formellement. Cependant, ils l’aident volontiers à s’engager auprès des petites orphelines accueillies au 94 de la rue du Bourg Neuf, dans une grande maison achetée par Mademoiselle DELILE depuis le 8 Septembre 1829.
Sur le conseil d’un jeune prêtre, Monsieur l’Abbé Fabre des Essarts, Vicaire général, Mademoiselle Delile prend contact avec la Société des Filles du Coeur de Marie (F.C.M.). Reçue par Madame de Saisseval, Supérieure Générale, elle est confiée pour sa formation à la Supérieure de Tours, Mademoiselle Prunet. Elle prononce ses voeux le 2 Février 1831 et le petit groupe de Blois dépend de Tours.
Monsieur l’Abbé des Essarts pressentant la valeur d’Adeline, essaie de la diriger vers la Société des F.C.M. mais elle n’a aucune attirance. Confiant dans sa dévotion à St Louis de Gonzague, il lui remet une relique de ce Saint et l’engage à faire une neuvaine. C’est alors que ses dispositions changent totalement et qu’elle exprime son désir d’entrer dans la Société. Les annales soulignent que ce même jour, 21 Décembre 1831, Mesdemoiselles Delile et Romieu achètent le terrain actuel du Campus La Providence.
Adeline Gaudron prononce ses voeux le 2 Février 1833 et, malgré son jeune âge et en raison des problèmes de santé de Mademoiselle Delile, elle est rapidement nommée Supérieure de la maison de Blois. Mademoiselle Delile meurt le 29 mai 1836, elle est la fondatrice de l’oeuvre et a toujours souhaité quelle porte le nom de « NOTRE DAME DE LA PROVIDENCE ».
L’évolution du campus
La construction des bâtiments de la rue des Saintes Maries, dans une première étape, semble avoir été menée avec une grande rapidité : Monsieur l’Abbé des Essarts s’y donne à plein, y consacre une partie de sa fortune et sait obtenir des dons et legs. Si bien que la Communauté composée de 30 enfants et 6 maîtresses s’y installe le 17 Juin 1833. Seuls existent le bâtiment central et la Chapelle qui est bénite le 21 Juin 1833, fête de St Louis de Gonzague.
Cette Chapelle sera agrandie ultérieurement et consacrée par Monseigneur Pallu du Parc le 12 septembre 1865.
En 1839, il y a 22 Religieuses et 72 enfants. Madame de Saisseval accepte qu’un costume religieux soit adopté mais il ne doit pas être noir, ni trop uniforme ce n’est pas l’habitude chez les Filles du Coeur de Marie…
C’est en 1844 que Monseigneur des Essarts devient Evêque de Blois. Il demeure Supérieur de la Maison. Adeline Gaudron très éprouvée toute sa vie par des épreuves de santé meurt en 1845. Sa soeur Stéphanie la remplace.
La construction de deux ailes commence en 1844 mais durera plusieurs années.
L’oeuvre se développe mais se constitue avec un mode de vie sans doute adapté à une grande maison de vie communautaire. Après le décès de Mgr des Essarts en 1850, le Supérieur est le nouvel Evêque, Mgr Pallu du Parc. II n’accepte pas que Mademoiselle Aglaé de Rancougne, Supérieure depuis 1852 soit plus tard envoyée comme Supérieure à la Procure de Rome et défend la Communauté contre les changements demandés par Mademoiselle de Goësbriand Supérieure Générale. Ceci aboutit à la séparation prononcée par la Supérieure générale de la Société.
De 1859 à 1967, la Congrégation Notre-Dame de la Providence continue les oeuvres et les développe. Elle revient à ses origines par une fusion le 15 août 1967.
Les Demoiselles sont présentes sur le Campus jusqu’en 2019 en habitant la maison des Aînées qui a été construite lors de la rénovation de l’internat.